L’an dernier, j’ai travaillé pour Sanofi sur une série de vidéos à propos de l’hésitation vaccinale. Avec l’aide au scénario et l’expertise technique de Benoît Soubeyrand, consultant en vaccinologie et docteur en médecine, j’ai pu écrire, animer et réaliser cinq épisodes en tout.

La pandémie liée au COVID-19 a retardé la sortie de ce projet d’un an, et sa raison d’être est encore plus légitime aujourd’hui, au moment où de nombreuses voix remettent en doute les bienfaits de la vaccination. Le but ici n’est pas de faire des leçons de morale ou inciter à la vaccination sans autre explication que le simple bon sens. Ici, on a voulu expliquer et comprendre les mécanismes de l’hésitation vaccinale, et pourquoi certaines personnes peuvent être méfiants, à tort ou à raison. C’est naturel d’hésiter, mais il faut le faire pour de bonnes raisons.

Car s’il y a bien un phénomène dont se nourrissent les anti vaccination, ce sont les biais de perception. Ce sont eux qui donnent parfois l’impression que tel ou tel vaccin ne fonctionne pas, ou pire, provoque des maladies. L’un des objectifs de cette série est de s’attarder sur ces biais et démontrer qu’avec un peu de logique, ils ne tiennent pas la route. J’ai appris énormément de choses en réalisant cette série, et je pense qu’elle pourrait rendre service à ceux qui se posent des questions.

Naturellement, ce travail étant commandé par Sanofi, il risque d’être balayé d’un revers de la main par les plus farouches opposants à la vaccination, n’y voyant que la main d’un gros groupe pharmaceutique pour inciter les gens à acheter leurs produits. Je risque d’être accusé de manque d’objectivité, de n’être qu’un outil de plus à la solde de Big Pharma, et j’en suis bien conscient. Pourtant, croyez-le ou non, Sanofi m’a foutu une paix royale sur le sujet. Les retours et corrections sur la partie médicale ne proviennent que de M. Soubeyrand, certes ancien employé de Sanofi, mais désormais consultant indépendant, et vous noterez que l’on parle de vaccination au sens large, pas des produits de Sanofi en particulier. Je ne peux empêcher ceux qui voient le mal partout de penser ce qu’ils veulent, sachez seulement que ces vidéos sont le fruit d’un travail honnête (je n’ai croisé aucun reptilien illuminati).

Côté technique, l’utilisation de Lewis Carroll comme protagoniste m’a été suggérée par M. Soubeyrand, grand fan de l’auteur d’Alice aux Pays des Merveilles. De mon côté, je me suis chargé du scénario, de la réalisation et de l’animation, certes simple, mais je me suis cassé la tête pour offrir au moins un semblant de lip sync.

En espérant que vous jetterez un œil et une oreille à ces vidéos !